Poésie

Les Matins qui fument 27.03.13

Madrid, Mercredi 27 mars 2013, 13 :40

Matin douceur dans le soleil qui meurt.

Petite mort qui ne s’appesantit pas.
On sait que l’étoile reviendra.

Torpeur du sommeil qui voudrait encore.
Sourire du jour qui veut toujours.

Les mots me tendent les bras,
M’emmènent vers un ailleurs,
Vers ce là-bas qui est vers toi.

Ils me taquinent,
Font la fine bouche,
M’allument
Comme une donzelle
En dentelle.

Le lion en moi ronronne.
J’attends l’heure de la sieste,
A laquelle jamais je ne succombe.
J’attends de les voir sans défense
Tomber dans le rythme de ma danse.

On n’échappe pas à la danse,
Quoi que l’on fasse,
Ou que l’on aille.

On n’échappe pas à l’insouciance
Qui triomphe dans le cœur du temple,
Comme dans le cœur du temps.
Je sais que les tambours vont revenir.
Ils vont guider mes pas.
Ils vont guider mes doigts et mes soupirs.
Ils vont rouvrir les pistes effacées de mon souvenir,
Me montrer le chemin du marronage,
Celui que nos ancêtres ont emprunté depuis le fond des âges.

Liberté qui m’attend
Dans les bras du temps.
Envoie-moi tes messagers,
Montre –moi tes signaux de fumée.
Dirige-moi vers ta flamme,
Réchauffe-moi sur ta route.
Quoi qu’il arrive,
Quoi qu’il se passe,
Depuis le premier jour,
Jusqu’à la dernière nuit,
Du plus profond de mes doutes,
Je suis à ton écoute.