Poésie

Les Matins qui fument 01.04.13

Madrid, Lundi 1er avril 2013, 12 :24

L’amour se roule en boule,
Tout au fond du ventre.
La tête dans les épaules,
Le museau sur les pattes.

Il fait durer le rêve de douceur,
La langueur et l’abandon aux draps.

Il fait durer tes bras autour de moi,
Ton sourire sur mes pas.
Il fait semblant,
Comme les enfants.

Il se fait croire, il me fait croire.
Il sait que c’est lui qui détient le pouvoir.

Il connaît mes détours,
Il m’attend au contour,
Il sait que je finis toujours
Par revenir au jour.

Même révoltée,
Même survoltée,
Même encombrée,
Les bras chargés
Et les paupières lourdes.

Je reviens,
Et il le sait.

Je reviens.